SCHLINGENSIEF
Une voix qui déchire le silence
Samedi 14 octobre – 11h
Synopsis
Disparu en 2010, Christoph Schlingensief a secoué le monde culturel et politique allemand pendant plus de vingt ans. Marqué par le catholicisme de son enfance et un père pharmacien aux vues hygiénistes proches des nazis, il n’a cessé de cultiver sa relation d’amour/haine à son pays. Il fut cinéaste (Cent ans d’Adolf Hitler, Massacre allemand à la tronçonneuse, une vision gore de la réunification), auteur de performances artistiques et metteur en scène de théâtre (d’une relecture du Parsifal de Wagner à sa pièce Mon feutre, mon lard, mon lapin ou 48 heures de survie pour l’Allemagne).
suivi d’une rencontre avec la réalisatrice
Entre blagues potaches et haute culture, avant-garde et militantisme de rue, tout y passait : le populisme, l’information-spectacle et la démocratie chrétienne allemande. A l’instar d’Elfriede Jelinek, Patti Smith, Pierre Boulez ou Tilda Swinton, Bettina Böhler a travaillé avec ce satiriste iconoclaste et inclassable.
Scénario : Bettina Böhler, Angelina Maccarone.
Montage : Bettina Böhler.
Production : Filmgalerie 451.
Festivals de Berlin, Madrid (Cine Alemán) et Vienne (Viennale) 2020
Droits mondiaux :
Filmgalerie 451
kino@filmgalerie451.de
www.filmgalerie451.de
Bettina Böhler
Bettina Böhler est née en 1960 à Freiburg. Assistante monteuse à partir de 1979, elle collabore avec Helma Sanders-Brahms, Rudolf Thome et Ulrike Ottinger. Chef monteuse depuis 1985, elle travaille régulièrement avec Christian Petzold, Margarethe von Trotta, Dani Levy, Oskar Röhler, Valeska Grisebach, Angela Schanelec, Thomas Arslan et Nicolette Krebitz. Elle a obtenu de nombreuses récompenses, parmi lesquelles le Prix du montage et le Prix de la Critique de Cinéma Allemande pour Contrôle d’identité, le Femina-Filmpreis de la Berlinale 2007 pour Yella, le Prix du Cinéma de Brême pour sa contribution au cinéma européen et le Prix de la Critique de Cinéma Allemande pour Barbara.
Après avoir coréalisé avec Margarethe von Trotta À la recherche d’Ingmar Bergman (2018), la monteuse réalise avec ce portrait de Christoph Schlingensief son deuxième documentaire. C’est une mosaïque d’images d’archives souvent inédites, qui réfléchit aux rapports entre art et terrorisme, et la nécessité de briser les tabous pour revendiquer ses idées.
